Des idées de lecture?

Athéna - Oui, et je l'aime beaucoup. Il y a d'ailleurs un très beau film d'Anatole Litvak tiré de ce roman avec Ingrid Bergman, Yves Montand et Anthony Perkins. On entend d'ailleurs la chanson du film (Quand tu dors près de moi), écrite par Sagan, dans l'émission de lundi, chantée par Dalida, et dans celle de mardi, chantée par Yves Montand. On aperçoit d'ailleurs, de loin, dans ce film Françoise Sagan assise à une table dans une boîte de nuit branchée où vont les personnages. Malheureusement, il est strictement impossible aujourd'hui de voir ce film de manière légale (mais en cherchant un peu, on arrive à se "débrouiller"... ).

Madame Musquin -> Elle m'avait écrit, le 7 janvier dernier, "Comme vous avez raison d'aimer Françoise Sagan !". Dans cette vidéo que l'on trouve, entre autres, sur le forum de Mrs Lovett, elle semble ravie de découvrir que Sagan a elle aussi posé chez Harcourt. Enfin, elle en parle un petit peu dans une émission de "La Grande Librairie" qui doit dater de juin 2008, à l'époque du film de Diane Kurys, et à laquelle elle participait avec Frédéric Beigbeder qui semble être, lui aussi, un grand admirateur de Françoise Sagan. Il faut aussi savoir que Françoise Sagan et Amélie Nothomb sont souvent comparées... de manière péjorative ! Certains voient en elles des auteurs "people" qui connaissent un succès facile en écrivant des romans peu consistant. Un imbécile qui participait au Masque et la plume a même dit qu'il était aussi idiot de republier Sagan aujourd'hui qu'Amélie Nothomb dans cinquante ans. Lorsque je me suis inscrit au forum, j'avais lancé un sujet pour essayer de voir ce qui pouvait éventuellement les rapprocher de manière plus positive mais cela n'avait rencontré aucun succès. Il faudrait que j'essaye de le remonter...
Les titres de Sagan sont souvent très beaux. J'aime bien celui-là : "Un peu de soleil dans l'eau froide" (livre que je n'ai, au demeurant, pas lu). Alain Souchon a fait une chanson appelée "Bonjour tristesse", dont le refrain est une suite de titres de roman de Françoise Sagan.

Sylbao -> Oui, c'est bien Beigbeder !

Moi je conseillerai "les contes macabres" d'Edgar A.Poe illustré par Benjamin Lacombe. Bon c'est en grande partie pour les illustrations! Mais les contes sont géniaux ( pour adultes! ) Vous pouvez le trouver au rayon BD ( aillez savoir pourquoi ) mmmh sinon "Lorsque j'étais une oeuvre d'art d'Eric Emmanuel Schmitt est sympa. Il cherche à montrer que la limite entre l'art et l'homme est extrêmement fine par un roman assez étrange mais très intéressant.

Je viens de me faire en deux jours "Le chuchoteur" de Donato Carrisi. Ce fut un énorme plaisir de lire ce livre.

le spitch vite fait: 5 petites filles ont disparues. Quelques jours plus tard la police retrouve dans une foret 5 petits trous ou sont enterrés 5 bras, 5 bras gauche.

L'histoire est vraiment superbement bien ficelé. Il vous tien en haleine pendant ses 433 pages. Il faut savoir que c'est le premier livre de ce monsieur, il a déjà vendu 200.000 ex du livre en Italie et a reçu 4 prix. Il est en cours de traduction dans 12 langes. Un succès tout mérité je pense.

"Le liseur" de Bernhard Schlink, "Toute passion abolie" de Vita Sackville-West et "Le parfum", de Patrick Süskind. Mon préféré : "Le parfum"

"Le liseur"
Je commence "un amour noir" de Joyce Carol Oates.

Je ne sais pas si vous connaissez, mais l'année dernière, j'ai été envoûté par une saga : "Le Clan des Otori", écrite par Lian Hearn en 5 tomes.
Je vous le conseille vivement, j'en garde un superbe souvenir! D'ailleurs, il faudrait que je les relise!

Je viens d'aller me renseigner sur cette auteur : http://www.leclandesotori.com/index_swf.htm
En effet, ca a l'air intéressant ! Je le lirai dans les mois qui vont suivre.

L'histoire est vraiment magnifique et bouleversante, beaucoup de passages m'ont émus!
En plus (parce que c'est un plus pour moi), l'écriture n'y est pas lourde, c'est fluide! Je me souviens l'été dernier quand je commençais à lire vers 19h, et d'un coup je regarde l'heure : ah! 1 heure du matin!

Je viens d'ailleurs de voir que sur le site (merci Athéna!) il y a un extrait du premier tome, Le Silence du rossignol :

"Le seigneur essuya le sabre et le remit dans le fourreau fixé à sa ceinture.
“ Viens ”, me dit-il.
Je restai là, tremblant, incapable de bouger. Cet homme avait surgi de nulle part. Il venait de tuer, sous mes yeux, pour sauver ma vie. Je me jetai à ses pieds en essayant de trouver des mots pour exprimer ma reconnaissance.
“ Lève-toi, dit-il. Le reste de la bande sera à nos trousses dans un instant. ”
Je parvins à articuler : “ Il faut que je retrouve ma mère.
- Pas maintenant. Tout ce que nous devons faire, c'est filer ! ” Il me força à me relever et commença à me presser de monter plus haut : “ Que s'est-il passé là-bas ?
- Ils ont incendié le village et tué… ” Le souvenir de mon beau-père s'imposa de nouveau à moi et je fus incapable de poursuivre.
“ Les Invisibles ? ”
Je chuchotai : “ Oui.
- C'est la même chose dans toute la province. Iida attise partout la haine à leur égard. J'imagine que tu es des leurs ?
- Oui. ” Je grelottais. On était encore en été et la pluie était tiède, cependant je n'avais jamais eu aussi froid de ma vie. “ Mais ce n'était pas uniquement pour ça qu'ils me pourchassaient. J'ai fait tomber sire Iida de son cheval. ”
À mon grand étonnement, le seigneur éclata de rire. “ Voilà un spectacle qui devait en valoir la peine ! Mais du coup, tu es doublement menacé. Il va devoir laver un tel affront. Enfin, maintenant tu es sous ma protection. Je ne laisserai pas Iida remettre la main sur toi.
- Vous avez sauvé ma vie, dis-je. A partir de ce jour, elle vous appartient. ”
Pour une raison ou pour une autre, ma remarque le fit rire de nouveau. “ Nous avons une longue marche devant nous, et nos estomacs sont vides et nos vêtements trempés. Il faut que nous ayons franchi la montagne avant que le jour soit levé et qu'ils se soient lancés à nos trousses. ”
Il s'éloigna à grands pas et je courus à sa suite, en faisant de mon mieux pour empêcher mes jambes de trembler et mes dents de claquer. Je ne connaissais même pas son nom, mais je voulais qu'il soit fier de moi et n'ait jamais à regretter de m'avoir sauvé la vie.
“ Je suis Otori Shigeru, dit-il quand nous commençâmes l'ascension du col. Du Clan des Otori, de Hagi. ” "

anaisromane a écrit:

et "Le parfum", de Patrick Süskind. Mon préféré : "Le parfum"

Ohla oui, j'adore ce livre

Aymeric, tu as terminé les Mémoires d'Hadrien ?

Pour Le Liseur, le film qui en est tiré est très bien aussi !

Madame Musquin a écrit:

anaisromane a écrit:

et "Le parfum", de Patrick Süskind. Mon préféré : "Le parfum"

Ohla oui, j'adore ce livre

Aymeric, tu as terminé les Mémoires d'Hadrien ?

Ah, je me disais bien que quelqu'un le lisait aussi, mais je ne me souvenais plus de qui!
Donc oui, je les ai terminées, mais j'ai complètement oublié de changer dans mon profil!

Tu en as pensé quoi toi?

Personnellement, j'ai adoré ce livre, malgré quelques passages un peu lourds. J'aime bien la manière dont Yourcenar montre pourquoi les hommes se laissent tenter par la magie et les prédictions, c'était très... envoûtant!
Sinon, j'ai été légèrement déçu par la scène de la mort d'Antinoüs (ça m'énerve, je sais pas comment on prononce son nom! ), je m'attendais à une scène plus spectaculaire et émouvante! Mais en lisant la suite, on pourrait expliquer l'"assentiment" de cette scène par le choc qu'Hadrien a du avoir!
Sinon, j'ai quelques citations sous la main, tu veux que je te les donne?

''Anti-no-us'' peut-être?

Justement, c'est la fin que je ne sais pas!
"Antino-ous" ou bien "Antino-us"! (j'dois avoir un problème quelque part d'orthophonie! )

Oui, je pense qu'on prononce AntinoUs

J'ai adoré le livre, j'ai toujours un peu de mal avec le style de Marguerite Yourcenar au début, très froid, mais je finis toujours par trouver ça magnifique . Tous ses personnages sont des humanistes, toujours en avance sur leur temps, ce qui rend certains passages magnifique,s notamment quan dil évoque ce que serait pour lui la cité idéale...

Tu peux donner tes citations, Aymeric

Alors, comme d'habitude, j'ai mon panel de citations!
Je te les donne toutes :

« Le voyageur est en même temps le maître, pleinement libre de voir, de réformer, de créer. »

« Construire, c’est collaborer avec la terre : c’est mettre une marque humaine sur un paysage qui en sera à jamais modifié. »

« J’étais dieu, tout simplement, parce que j’étais homme. […] Si j’ai l’audace de le prétendre, c’est que ce sentiment me paraît à peine extraordinaire et nullement unique. D’autres que moi l’ont eu, ou l’auront dans l’avenir. »

« Je m’étonne que ces joies (de l’amour) si précaires, si rarement parfaites au cours d’une vie humaine, sous quelque aspect d’ailleurs que nous les ayons cherchées ou reçues, soient considérées avec tant de méfiance par de prétendus sages, qu’ils en redoutent l’accoutumance et l’excès au lieu d’en redouter le manque et la perte. »

« Le dieu ne tenait pas lieu du vivant perdu. »

« Je m’indignais de cette rage qu’a l’homme de dédaigner les faits au profit des hypothèses, de ne pas reconnaître ses songes pour des songes. Je comprenais autrement mes obligations de survivant. Cette mort serait vaine si je n’avais pas le courage de la regarder en face, de m’attacher à ces réalités du froid, du silence, du sang coagulé, des membres inertes, que l’homme recouvre si vite de terre et d’hypocrisie ; je préférais tâtonner dans le noir sans le secours de faibles lampes. »

« Debout à une fenêtre de la maison d’Arrien, dans la nuit semée d’astres, je songeais à cette phrase que les prêtres égyptiens avaient fait graver sur le cercueil d’Antinoüs : il a obéi à l’ordre du ciel. Se pouvait-il que le ciel nous intimât des ordres, et que les meilleurs d’entre nous les entendissent là où le reste des hommes ne perçoit qu’un accablant silence ? »

« Natura deficit, fortuna mutatur, deus omnia cernit. La nature nous trahit, la fortune change, un dieu regarde d’en haut toutes ces choses. »

« Il y a plus d’une sagesse, et toutes sont nécessaires au monde ; il n’est pas mauvais qu’elles alternent. »

« Tâchons d’entrer dans la mort les yeux ouverts… »

En gras, mes préférées!

Ah oui, la toute dernière, Amélie l'avait citée à la fin de l'interview pour Femme Actuelle, en disant qu'elle l'aimait beaucoup...
J'avais noté la phrase concernant la terre également !

Argentine, de Serge Deglaive. Il est Belge aussi

Lancelot ou le chevalier à la charette, et Perceval ou le conte du Graal, de C de Troye

Ah que vois-je!!! Je ne puis supporter cette vision plus longtemps!! (pour mieux comprendre, regardez de quelle ville je viens! )
Troyes s'écrit avec un S voyons!
N'empêche, ça ne peut pas être pire que ma prof de français de 5° qui a écrit "Chrétien de Troie"... oui, prof de français, je vous assure!

C'est vrai que ce n'est pas vraiment au même endroit...

Alala pardon, ce fut écrit dans la hâte!

Tu es toute pardonnée!

C'est vrai que ça fait bizarre avec le recul cette histoire de "Chrétien de Troie" avec la prof de français : déjà qu'elle ne sache pas l'écrire correctement, alors que c'est de la culture générale et littéraire, et qu'elle aurait donné cet orthographe-là à tout le monde si je ne l'avais pas corrigée... (j'habitais en Haute-Savoie en 5°, ça expliquerait pourquoi elle ne savait pas l'écrire, mais quand même!)

C'est impardonnable. En cinquième, on voit la littérature médiévale : elle aurait du vérifier le nom! des auteurs de cette période, il n'y en a pas 10 000!

Ca aurait été un professeur d'une autre matière, ce serait peut-être passé, mais comme tu le dis, c'est pas pardonnable, même si elle a fait des études de lettres modernes, Chrétien de Troyes relève plus de la culture générale de la littérature que d'un auteur précis d'une période précise...

Ils étudient cela aussi! ma mèe a étudié l'ancien français en maître de LM! bon, et puis même : en France, c'est Troyes, pas Troie!