* LE PROCHAIN LIVRE *

l'article du Figaro de ce jeudi 13 août 2009!!

...c"est son dix huitième roman. dans ce livre au titre emprunté à
Schubert,le narrateur rencontre... une romancière un peu simple d'esprit mais qui a beaucoup de succès; cette dernière est accompagnée d'une assistante manager qui gère le quotidien et les affaires de l'écrivaine handicapée. Quant au narrateur, "vaguement employé" par EDF-GDF, il a des désirs d'attentat. Dans ce piquant et psychédélique roman, il est beaucoup question de noms bizarres et de grands classiques. on l'aura compris, avec Nothomb, la forme est aussi importante -si ce n'est plus - que le fond. la dérision est servie avec générosité.

si cela peut faire plaisir au Forum

Oui, la dérision fait toujours plaisir.
A ce propos, je revenais tout à l'heure chez moi en bus et en face de moi une femme lisait le "Paris Match". J'ai pu aperçevoir dans le sommaire qu'il y avait un article sur Amélie.

Est-ce que quelqu'un aurait acheté ce magazine ?

Posté sur la mailing liste Peplum, un autre article, cette fois issu du Marie France de septembre:

´ Le mensuel 'MARIE FRANCE" de septembre 2009 retranscription de l'article trouvé ce jour.


il est comment, le nouveau... Amélie Nothomb ?
surprenant.
Zoïle est philologue et fan d'Homère. plus prosaïquement
, il travaille à l'EDF, ce qui ne l'empêchera
pas de vivre sa propre Odysée en rencontrant la sirène Astrolabe, secrétaire gardienne d'Aliénor, romancière débile. Il est question aussi d'un voyage en avion et d'un autre avec des champignons
hallucinogènes. On va de surprise en surprise car, lorsqu'Amélie ouvre une porte ,on devient vite Alice au pays de l'étrange. De réel aussi , car elle sait, avec dérision, poser quelques questions bien senties sur la création littéraire. on adorerait qu'elle nous raconte , au pied du lit, ce Voyage d'hiver,
pour nous entraïner au pays de Morphée. Elle serait un excellent guide.´

Je suis plus qu'impatient d'avoir ce nouveau roman entre les mains!!!!!!
Il ne reste plus beaucoup à attendre...

Petit article dans le figaro.fr : http://www.lefigaro.fr/livres/2009/08/13/03005-20090813ARTFIG00009-rentree-litteraire-dix-auteurs-a-ne-pas-manquer-.php

article du Point cité sur la mailing liste Peplum:

´ Amélie s'envoie en l'air par JP.Enhoven

Le Point du 13 aout 2009

le Voyage d'Hiver d'Amélie Nothomb;

Le millésime Nothomb 2009 qui se déguste en moins d'une heure, a un arrière goût de champignons hallucinogènes, de sucs givrés et de ravissants délires. Les amateurs le préfèreront , sans hésiter, aux crus des cinq ou six récoltes précédentes - où un excès de saveurs mirobolantes gâchait parfois le bouquet du déjà, légendaire nothombisme.

Dans ce "Voyage d'Hiver", on identifie ainsi un tanin de cendres, de douleurs bien serties, de démences patronymiques, qui devraient valoir à la chère Amélie de légitimes louanges.

Car tout dans ce "Voyage d'Hiver" est improbable, à commencer par ses trois héros:
un futur kamikaze,prénommé Zoïle (comme le sophiste jadis lapidé par les Athéniens pour avoir trop médit d'Homère),qui, avant de faire sauter un avion, retraduit "L'Odyssée" tout en travaillant à EDF; une jolie fille, Astrolabe (les lettrés auront reconnu le petit nom de l'enfant d´Héloïse
et Abélard- lequel ,en la circonstance, est castriste pûtôt que castré); Aliénor, enfin, véritable Alien, gloutonne, écrivaine (son nom de plume:"Malèze",of course...) et souffrant de la maladie de Pneux - qui, si elle existe, serait une forme d'autisme doux consistant à ne pas identifier les agressions dont on est l'objet. A partir de ce bestiaire de cirque, Amélie digresse" et s'enivre; c'est Madame "Noé" qui, estimant que Dieu a négligé les animaux déments, en invente quelques espèces et les entasse dans sa nef...

Nul ne saurait, sans faillir à la logique, détailler l'intrigue qui rassemble ce drolatique trio - car l'essentiel est ailleurs : dans des phrases déjantées ("si le baobab rapetissait prodigieusement,il deviendrait un brocoli...; dans des collusions saugrenues (ici,l'Artémision d'Ephèse a un rapport direct avec un taudis de la rue Montorgueil...); dans une méthode résumée par ce slogan amélien:"On n'imagine pas les trésors que recèle une surface blanche pour qui sait ouvrir les portes de la perception." Amélie ,elle, ouvre lesdites portes avec un marteau piqueur explicitement schubertien. Et, dans les gravats qui s'en déduisent, les jolies perles ne manquent pas.

Car ce qui est efficace, dans ce roman, c'est que ses héros y sont moins important que le climat glacé où ils s'engluent, et qui les pétrifie. D'ailleurs, Amélie parle très bien du froid, de son arrogance, de sa cruauté mielleuse. Elle en fait même, de ce froid une divinité ultime, presque bienveillante, qui aura le dernier mot, à la fin du monde, quand tous nos soleils se seront éteints. Pour le reste, je ne prendrai pas le risque d'interpréter la plupart des symboles qui traversent ces pages offertes comme une mine d'inconscient à ciel ouvert : Aliénor Malèze est-elle un double d'Amélie Nothomb? Son kamikaze fera-t-il exploser l'avion où il s'embarque ? L'amour est-il une variante de la température? Astrolabe est-elle, par atavisme familial, une experte en émasculation ? Tout est possible. Et, dans ce possible, on se laisse volontiers guider par une Amélie défoncée qui, jonglant avec ses figurines de lanterne magique, s'envoie joyeusement en l'air...´

On a déjà toutes les critiques avant d'avoir le livre en mains !

J'ai hâte de pouvoir juger par MOI-MEME.

Athéna a écrit:

A ce propos, je revenais tout à l'heure chez moi en bus et en face de moi une femme lisait le "Paris Match". J'ai pu aperçevoir dans le sommaire qu'il y avait un article sur Amélie.

Est-ce que quelqu'un aurait acheté ce magazine ?

En fait, c'est un article écrit par Florian Zeller et consacré à la rentrée littéraire de manière globale, et il évoque aussi Amélie, qu'il qualifie de romancière balzacienne gothique. Je ne sais pas trop ce qu'il entend par là .

Moi non plus je dois dire, voir même pas du tout.
"Balzacienne" ? ? ? Je ne vois pas de corrélation entre Balzac et Amélie.

Quoi qu'il en soit, je n'aime pas trop me fier aux critiques, que celles-ci concernent un livre, un film ou même un être humain.

Elle adore Bazac, mais bon je ne pense pas que cela suffit à la considérer comme balzacienne^^...Pour le côté prolifique de leurs écrits, peut-être ?
Si certain(e)s ont des interprétations, n'hésitez pas !

Ah, merci pour l'info, je ne savais pas pour Balzac.

Il me semble que j'avais déjà évoqué dans un de mes messages le lien entre l'hiver et le froid intérieur. "Le Voyage d'Hiver" "est en fait un des plus grands titres de l'oeuvre de Schubert, un des plus tristes également. Chez lui, l'hiver symbolise la mort.

Ca me fait froid dans le dos. Si vous y regarder de plus près, dans "Le Fait du Prince" il me semble que la dernière partie du livre se passait en hiver. MAIS loin de moi l'idée qu"il y est une quelconque corrélation entre les deux romans.

Encore une fois, Amélie fait un lien entre la mort et la beauté. Je n'ai pas encore lu le livre mais j'ai déjà pleins "d'images" en tête.

En tout cas, je ne sais pas si vous, vous le faîtes mais je n'ose jamais faire part de mes analyses quand j'ai lu ou relu un roman d'Amélie. Qu'en est t-il pour vous ?

moi, ça m'arrive chaque année de lui parler de ses livres, je lui fais part de mes impressions et de la manières dont j'ai perçu le fond de l'histoire, certains personnages. Ca lui est arrivé de me le demander de vive voix.
Elle aime savoir ce que les gens pensent de ses livres.

Ok. MERCI Hirondelle.
J'attendrai quelques moi pour lui en faire part. Parce que ma carte d'anniversaire partira le même jour que la parution du livre.

Madame Musquin a écrit:

Elle adore Bazac, mais bon je ne pense pas que cela suffit à la considérer comme balzacienne^^...Pour le côté prolifique de leurs écrits, peut-être ?
Si certain(e)s ont des interprétations, n'hésitez pas !

Personnellement, je ne connais pas du tout Balzac et ma connaissance de l'oeuvre d'Amélie Nothomb est peut-être encore trop limitée mais je donne quand même mon avis : je ne suis pas du tout d'accord avec cette comparaison.D'abord parce que je lis les romans d'Amélie Nothomb en moins d'une semaine, voire en une journée, et que Le Père Goriot de ce cher et tendre Balzac m'est tombé des mains (je n'ai même pas réussi à le terminer, et je n'ai pas eu le courage d'ouvrir un autre livre de cet auteur... ). Ensuite, parce qu'après avoir réfléchi un peu (si si, ça m'arrive !), je pense que je n'aime pas Balzac pour les mêmes raisons que j'aime Amélie Nothomb, c'est-à-dire que chez Balzac, au bout de 100 pages, on en est toujours à la description des différentes toiles d'araignées qui tapissent les murs de la pension Vauquer (Vauquer ou Vauquier ?) alors que chez Amélie Nothomb, au bout de 100 pages, le dénouement est déjà proche. Enfin, il me semble que les personnages d'Amélie Nothomb ne connaissent pas une destinée aussi tragique et misérable que ceux de Balzac.

Arthur92 a écrit:

Enfin, il me semble que les personnages d'Amélie Nothomb ne connaissent pas une destinée aussi tragique et misérable que ceux de Balzac.

Elle laisse quand même pas mal de cadavres sur son passage...

Le seul point commun que je verrai entre les deux, c'est le nombre important de leurs livres, puisqu'ils écrivent tous les deux beaucoup (enfin pour Balzac je parle au passé, évidemment ).
Pour le côté somnifère de Balzac, c'est assez subjectif, je ne suis pas sûre que ce soit le point essentiel qui différencie Amélie Nothomb de Balzac:p. Et je te trouve un peu dur, bien sûr chez Balzac il y a beaucoup de descriptions, mais ça n'est pas désagréable je trouve, et l'histoire avance malgré tout...Enfin comme toujours, tout est subjectif .

voci le dernier article d'Amélie sur son roman "LE VOYAGE D HIVER "
site http://lematin.ch/loisirs/culture/amelie-nothomb-demarche-psychedelique-
passionnante-154612

Bonne lecture en attendant le 19 aoüt 2009

http://lematin.ch/loisirs/culture/amelie-nothomb-demarche-psychedelique-passionnante-154612
prendre tous les mots pour acéder au site

Hirondelle a écrit:

Arthur92 a écrit:

Enfin, il me semble que les personnages d'Amélie Nothomb ne connaissent pas une destinée aussi tragique et misérable que ceux de Balzac.

Elle laisse quand même pas mal de cadavres sur son passage...

Oui, mais ils meurent vite, sans connaître une longue descente aux enfers...

Madame Musquin a écrit:

Le seul point commun que je verrai entre les deux, c'est le nombre important de leurs livres, puisqu'ils écrivent tous les deux beaucoup (enfin pour Balzac je parle au passé, évidemment ).
Pour le côté somnifère de Balzac, c'est assez subjectif, je ne suis pas sûre que ce soit le point essentiel qui différencie Amélie Nothomb de Balzac:p. Et je te trouve un peu dur, bien sûr chez Balzac il y a beaucoup de descriptions, mais ça n'est pas désagréable je trouve, et l'histoire avance malgré tout...Enfin comme toujours, tout est subjectif .

Tout à fait, je n'avançais pas l'éventuel soporifisme de Balzac comme une vérité absolue. En fait, ça me servait surtout de point de départ pour mon "analyse" :
J'aime Amélie Nothomb et je n'aime pas Honoré de Balzac.
Je suppose donc que ce sont 2 littératures différentes.
Je me pose la question : "en quoi ?"
Je réponds, ou plutôt je tente de répondre :
nombreuses et longues descriptions (et l'imagination dans tout cela ?), romans volumineux chez Balzac.
descriptions sporadiques et courtes, voire inexistantes, et romans très courts chez Amélie Nothomb

l'interview est sympa! merci!

L'interview est passionnante et l'interviewvé l'est incontestablement ?
J'adore la question sur les champignons hallucinigènes ! Ah sacrée Amélie !

Le roman sort officiellement demain ?

En fait, le site sur lequel l'article se trouve est suisse, le livre sort donc peut-être un jour plus tôt en Suisse ?

Ok. Merci Arthur. Oui, tu dois sûrement avoir raison.

Mais il est aussi possible que le site en question ait commis une erreur...
Peut-être y a-t-il sur ce forum des Suisses(ses) qui pourraient nous renseigner ?