[Les Echos] Retour au Japon

Et une nouvelle critique positive de Ni d'Eve, ni d'Adam:


NI D'ÈVE NI D'ADAM d'Amélie Nothomb.
Retour au Japon
Après avoir publié l'un de ses plus mauvais livres l'an passé, la romancière à succès renoue avec son talent avec ce nouveau livre qui, comme « Stupeur et Tremblements », se déroule au Japon.

« Graphomane malade de l'écriture », Amélie Nothomb publie avec une régularité métronomique. Après le bâclé « Journal d'hirondelle » publié en 2006 - un succès cependant, comme tous ses romans -, elle marquera davantage cette rentrée avec « Ni d'Eve ni d'Adam », où elle renoue avec le Japon, le pays où elle est née, qu'elle aime tant et qu'elle a quitté à regret, obligée de suivre un père diplomate.

Décalage des cultures
L'histoire se déroule chronologiquement avant celle de « Stupeur et Tremblements », qui narrait ses mésaventures au sein d'une multinationale nipponne où elle finissait « dame pipi ». Ici, la narratrice maîtrise médiocrement la langue. « Le moyen le plus efficace d'apprendre le japonais me parut d'enseigner le français » est l'incipit de ce roman plutôt autobiographique. Rinri, mystérieux Tokyoïte, souhaite justement combler ses lacunes. La commu- nication est malaisée, chacun s'exprimant maladroitement dans la langue de l'autre. Cela donne lieu à quelques quiproquos cocasses. Rinri n'est pas qu'un étudiant dilettante (il a raté les examens pour les prestigieuses universités et se retrouve dans une fac de deuxième catégorie), il est aussi un riche héritier. Ce garçon distingué vient chercher Amélie dans sa belle Mercedes blanche et la conduit un peu partout. La relation change progressivement. Bientôt il n'y a plus de maître ni d'élève...

Là où d'autres auraient livré un roman d'amour, Amélie Nothomb, de son écriture limpide, parfois un peu trop précieuse, décrit cette relation à travers le prisme du décalage des cultures. Les observations sur le Japon et les Japonais sont incisives. Le récit du dîner organisé par Rinri pour présenter Amélie à ses amis est savoureux. Les apparitions des grands-parents de Rinri, aussi exubérants que lui est réservé, sont irrésistibles. Les livres qui font sourire sont assez rares : il faut profiter de celui-là.

RENAUD CZARNES


Source: www.lesechos.fr

c'est génial! merci Elrond

et bé^^ merci bien pr la retransmission ..
que voulez cette cette année c'est la

MERCI Elrond !

merciiiii

thank you