Amélie à la Une de NeoPlanete

Amélie fait la couverture du magazine NeoPlanete de Fevrier Mars 2009 . Le site propose l'interview, mais egalement de feuilleter le magazine. Le problemen c'est qu'il est pas dispo partout ... En plus la couverture est jolie. Si quelqu'un a un exemplaire en trop, pensez à moi ...

http://www.neo-planete.com/2009/02/05/nothomb-la-belle-nature-d%E2%80%99amelie/

Vous pouvez telecharger l'exemplaire ici : http://beta.zyyne.com/zf2/n965/n965.pdf

On trinque!

**Inscription** : 12/09/2008 **Messages** : 99

Merci Fred pour cet article ! Cette interview sort un peu des sentiers battus ! Fleur

pour notre plus grand plaisir !

Merci pour l'info, Fred!
Je recopie l'interview ici, très longue, au cas où elle disparaîtrait un jour de ce site. Wink

Merci de nous trouver toutes ces interviews et ces vidéos! Woot

Néoplanète a écrit:: Nothomb, la belle nature d’Amélie

C’est dans son micro-bureau des éditions Albin Michel que ce phénomène de la littérature française a accueilli Néoplanète. Une sympathique rencontre. On savait notre Amélie brillante, flamboyante, excentrique, exubérante, parfois un brun gothique, on ignorait qu’elle possédait en plus une âme verte. Oubliez les mises en scène hémoglobineuses et macabres qu’elle affectionne tant. Désormais, ce n’est plus du sang qui coule dans les veines de Miss Nothomb mais bel et bien de la chlorophylle !

Sur la couverture de « Néoplanète », nous vous voyons chère Amélie enlacer langoureusement un tronc d’arbre. Quel plaisir avez-vous ressenti dans cette étreinte humano-végétale ?

(rires). Je vais vous faire un aveu. Cela fait énormément de bien de serrer un arbre dans ses bras. On en prend encore plus conscience en regardant « 2046 ». (Ndlr : un chef d’œuvre signe Wong Kar-Wai. L’histoire d’un écrivain peu inspiré qui tente de terminer un roman de science-fiction, situé en 2046. Pour cela, il se remémore les femmes qui ont traversé sa vie).
Quand le héros de ce film a un gros chagrin, il s’empresse d’aller le confier à un arbre. L’arbre est un confident sûr. De part son statut, vous avez la garantie qu’il n’ira jamais répéter vos secrets. Bref, on se sent aidé. Enfin, un appui sur lequel on peut compter…

Avez-vous entendu parler de l’écopsychologie ? Beaucoup de gens qui vivent dans le béton des villes affirment qu’après une promenade dans les bois, ils se sentent beaucoup mieux. Le contact avec la nature leur permet de mieux ventiler leurs poumons, d’évacuer leur stress et l’écoute des oiseaux de renouer avec leurs racines.

J’ignorais que cela existait. Je suis donc une adepte de l’écopsychologie sans le savoir…

Au quotidien, vous êtes plutôt une Amélie des villes ou une Amélie des champs ?

Cela peut paraître paradoxal vu ce que je viens de dire mais je suis une citadine. Les aléas de ma vie me l’imposent. Je n’ai pas trop le choix. Je suis un écrivain pas du tout inaccessible donc lorsqu’on n’est pas inaccessible, il vaut mieux être en ville. A plus forte raison à Paris ou à Bruxelles. J’aime beaucoup la folie citadine mais une fois par an, c’est une nécessité biologique absolue, je ressens le besoin de disparaître dans ma forêt en Belgique. Les gens savent alors que du 18 juillet au 18 août, je suis totalement injoignable. C’est là, au milieu des arbres que je vis exactement le contraire de ce que je vis toute l’année. Il n’y a personne autour de moi. Si ce n’est cette végétation dense.

L’intellectuelle que vous êtes se transformerait donc en ermite ?

Complètement ! J’y vais aussi l’hiver et là, la métamorphose est complète. Durant l’été, je m’habille en homme des bois. Je ne me coiffe plus. A telle enseigne qu’à la fin de ma retraite volontaire je retrouve des feuilles mortes dans mes cheveux. Que voulez-vous, j’ai pris l’habitude de me coucher par terre, dans des clairières. C’est si charmant. Je ne vois rien d’ailleurs de plus ressourçant que de vivre ainsi. En ville, je ne pratique jamais la sieste. Sauf dans la forêt. La qualité qu’on a en dormant, là, à même la terre est incroyable ! On dépose sa fatigue dans ce sol et en échange cette terre vous donne quelque chose ! On appelle cela la paix intérieure !

Cette nature-là vous inspire-t-elle quelque part dans la rédaction de vos œuvres ?

Oui ! Même si ce n’est pas flagrant quand on me lit ! Le seul de mes livres où l’on voit la nature intervenir c’est dans « Ni d’Eve, Ni d’Adam » lorsque j’évoque mes excursions dans la montagne ! Cela étant, même si la nature n’intervient pas directement dans mes livres, je dois dire que j’écris avec une autre énergie quand je reviens de ma forêt ! C’est un peu comme Anthée, fils de Poséidon et de Gaia, la terre mère. Géant, il défiait les étrangers dans des luttes inégales pendant lesquelles il reprenait des forces chaque fois qu’il touchait la terre natale. Certes, la Belgique n’est pas tout à fait mon sol natal car je suis née au Japon, mais vous me pardonnerez si je pars du principe que le plat pays est par intransitivité mon sol natal.

L’écologie est-ce quelque chose qui vous agace ? Qui vous intéresse ? Qui vous interpelle ?

C’est quelque chose que je trouve PRI-MOR-DIAL ! Je suis d’ailleurs suprêmement agacée par les nombreuses personnes que je connais qui ne supportent pas qu’on leur parle d’écologie ! Je leur dis de quel droit vous pouvez snober ceux et celles qui s’intéressent à cette chose si incroyablement importante…
Mes propres parents et dieu sait que je les aime, me consternent, dès qu’il est question d’écologie. Je pense que c’est un problème de génération. Ils sont toujours entrain de me dire : «Le plein emploi, c’est beaucoup plus vital que la cause environnementale ! ». Je trouve que c’est voir les choses à très court terme. Et puis, je ne vois pas pourquoi cela ne serait pas conciliable ! J’ai d’ailleurs plusieurs fois voté pour des listes écologistes en Belgique. Je pense que voter vert en Belgique est moins désespérant que de voter écolo en France tout simplement parce que le scrutin est proportionnel. Si vous votez pour une liste soucieuse de notre environnement, vous savez que ceux et celles que vous avez choisis seront représentés au gouvernement !

Et il y a une forte représentation verte en Belgique ?

Oui ! D’ailleurs c’est bien pour ça que le tri sélectif est très strict là-bas!

Possédez-vous la carte d’un parti écolo ? Etes-vous impliquée dans je ne sais quelle organisation à vocation écologique ?

Non ! Je n’ai pas le temps ! Je desservirai beaucoup la cause de ces organisations si je les ralliais. L’engagement politique est certainement une très belle chose encore faut-il le faire bien. Je n’ai pas l’impression que je serai très brillante dans ce genre de propos ! Je réponds à qui veut l’entendre que je suis écolo mais de là à tenir des discours…

Mais ce mot « écologie » qu’est-ce qu’il suscite en vous ?

L’ouverture ! L’écologie, c’est probablement le seul domaine où l’humain peut comprendre la notion de solidarité. Pourquoi notre action peut servir à quelque chose. L’écologie, c’est l’occasion de nous réunir. Soit on s’engage tous ensemble soit ça n’a aucun sens ! Cela peut donner le sens du collectif aussi…

Le thème de l’environnement pourrait-il, un jour, vous inspirer un livre ?

Pourquoi pas ! Le tout est de trouver le bon biais. C’est très joli de déclarer : je vais écrire un roman écologique si l’on n’a pas l’argument qui tient la route. Faire un roman idiot servirait la cause de personne. Non seulement cela ridiculiserait l’écrivain et peut-être même la cause ! Il ne faut pas se fourvoyer !

Vous êtes le seul écrivain au monde capable de retourner ses pouces à 180 °C…

Ce qui est écologiquement parlant ne mène nulle part mais est néanmoins assez édifiant. On peut donc se dire que le jour où je n’aurai plus de succès dans la littérature, j’en aurai encore un dans les foires !

A propos de pouces, pensez-vous que nos dirigeants se les tournent lorsqu’il s’agit de s’impliquer dans la préservation de notre écosystème ?

(rires) Je ne voudrais pas tenir des propos de comptoir mais c’est vrai qu’écologiquement, il serait peut-être temps d’en faire un peu plus. Il n’y a plus beaucoup de gouvernements aujourd’hui qui n’ont pas compris l’importance des enjeux environnementaux. Mis à part les Etats-Unis peut-être. Et encore, sous l’égide d’Obama, je suis convaincue qu’un nouveau tournant va être pris ! Je serai moins catégorique avec la Chine…

…qui pour le coup aurait besoin d’un vrai coup de pouce pour convertir son énergie fossile en énergie moins polluante…

Absolument ! C’est vrai que la Chine a encore beaucoup de retard sur ces questions-là ! Mais encore une fois, il faut rester confiant et ne pas sombrer dans l’attaque en règle ! Regardez ce qui se passe avec le Grenelle de l’environnement. Je trouve que c’est une saine démarche. Ce n’est peut-être pas assez, mais c’est déjà ça ! Le dénigrement systématique, c’est le plus sur moyen de ne plus rien faire du tout !

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Néoplanète a écrit:: Quelles sont les contributions quotidiennes d’Amélie pour la planète ?

Tout ! Vous allez certainement me détromper car vous vous y connaissez plus que moi en la matière mais j’ai la folle prétention d’être la citoyenne écologique parfaite ! Je ne possède pas de voiture, je ne conduis pas, je ne prends même jamais de taxi. Tous mes déplacements, je les effectue à pied ou en métro-bus-tram. Les jours de grève RATP, il m’est arrivé de traverser Paris de façon pédestre pour pouvoir me rendre jusqu’aux éditions Albin Michel. Vous savez, je suis une marcheuse de premier ordre. Je ne sais pas si cela a une influence sur l’écologie mais je ne dispose pas de téléphone portable non plus. Encore moins d’ordinateur. Bref ! Je produis très peu de déchets. Et si c’était le cas, je me demande bien lesquels. Avant de jeter quelque chose à la poubelle, je peux vous assurer qu’il en faut beaucoup. Je suis d’ailleurs connue pour ça !

Finalement votre seul déchet avoué, revendiqué, c’est le stylo Bic en plastique transparent mâchouillé avec lequel vous rédigez vos manuscrits ?

Vous trouvez que le procédé d’écriture n’est pas suffisamment écolo ?

Le crayon à papier se recycle mieux…

Je vais vous dire, j’ai déjà écris l’un de mes romans à l’aide d’un crayon à papier. Il s’agissait du « Sabotage amoureux ». C’était très gratifiant. Mais il y avait quand même un ennui. Par mesure de sécurité, je fais toujours des photocopies de mes manuscrits et les textes écrits au crayon à papier, quand vous les photocopiez, cela donne un mauvais rendu ! Je tiens aussi à préciser que j’écris sur des cahiers d’écoliers à petits carreaux. Et que j’exploite chaque page au maximum puisque je déborde sur la marge. Bien évidemment le papier est recyclé !

En est-il de même avec vos romans ? Et si ce n’est pas le cas Albin Michel envisage-t-il de publier vos ouvrages sur des feuilles recyclées ?

J’ai bien peur que cela ne soit pas du tout le cas et je crains fort que même si je leur disais cela n’aurait pas beaucoup d’influence. Je ne sais pas si ça plaide en ma faveur mais je publie de tout petits livres ! (rires). D’autre part, ma bien aimée sœur Juliette a très longtemps travaillé dans le monde du papier. Elle a pu m’expliquer en long et en large ce qu’il en était. Ce qui fait que je ne suis pas tous les jours au bord du suicide à l’idée de toutes ces forêts qui meurent par mois ! Bref ! Ce n’est pas si simple que cela !

Est-il vrai que pour vous mettre en « mode créatif », vous revêtez un manteau en poils de chameaux !

Non ! Pas en poils de chameaux. En laine des Pyrénées. Le cérémonial se passe toujours sur le même divan. J’écris en posant mon cahier sur mes genoux car c’est la position qui m’inspire le plus. Mon carburant étant : un demi-litre de thé Kenyan préparé beaucoup trop fort ! Je me dope donc ! Pour écrire, j’ai besoin de tout un tas de choses. Y compris d’une énergie paranormale ! J’ai constaté qu’en avalant tout rond mon demi -litre de thé trop fort le matin, je faisais exploser ma tête pour obtenir, in fine, la frénésie et les tremblements nerveux dont j’ai besoin pour écrire !

Il paraît que vous mèneriez un combat écologique en ce moment ?

Oui ! L’un de mes grands sujets de dispute de couple, en ce moment, c’est le robinet. Notamment pour le brossage de dents. Laisser couler l’eau pendant qu’on frotte, c’est pour moi de la gabegie. Pour préserver ce liquide précieux, je prends un verre. Un geste stérile pour celui qui partage ma vie. Geste qui engendre des disputes infinies. A ses yeux, c’est une goutte d’eau dans la mer. C’est un acte ridicule. Ce à quoi je réponds : « Une goutte d’eau dans la mer, c’est déjà quelque chose ! ». C’est vrai que ce n’est pas assez par rapport à ce qu’il faudrait faire mais c’est toujours ça !

Votre papa était ambassadeur. Du coup, vous avez passé une partie de votre enfance au Japon.

L’environnement, c’est quelque chose qui interpelle l’Empire du Soleil Levant ou non ?
C’est un domaine que j’ai vu en tout cas énormément évoluer depuis mon enfance. Je suis née en 1967, à Kobé. Je me souviens de l’effroyable pollution qui régnait au Japon à cette époque. La mer était une immense déchetterie à ciel ouvert. Il y avait des jours où les gens mourraient d’étouffement tant l’air était vicié ! Le Japon a fait du trajet depuis. Ce n’est certes pas la société écologique idéale mais nous sommes désormais loin de l’enfer environnemental de naguère ! D’une certaine manière, c’est un petit message d’espoir par rapport à la Chine. La Chine peut donc relever ce défi en constatant qu’à la fin des années 60, tout début des années 70, leurs voisins nippons n’étaient pas très respectueux de la planète mais qu’en y mettant du leur, ils ont réussi à changer leurs habitudes. Espérons que le Japon fasse – si j’ose dire – tache d’huile dans la région !

Et quid de la chasse à la baleine que le Japon continue de pourchasser au nom de la recherche scientifique ? Une belle hypocrisie n’est-ce pas ?

Ca, c’est tragique ! Comme je le raconte dans un de mes livres qui s’appelle « Ni d’Eve, ni d’Adam », j’avais un fiancé Japonais absolument charmant à la fin des années 80. Un garçon doux, civilisé, et même lui qui était pourtant si évolué, mangeait de la baleine. Là aussi, cela provoquait de grandes chamailleries. Quand je lui faisais remarquer que « manger de la baleine, c’était purement scandaleux », lui, me répondait : « Tu as tout à fait raison mais ce n’est pas de ma faute si c’est si bon ! ». Comme je ne voulais pas mourir idiote, j’ai fini par goûter cette viande-là et vous voulez que je vous dise : « J’ai trouvé cela infecte ! ». Mais bon, j’imagine que cette attirance pour la baleine est avant tout culturelle ! Pour l’anecdote, j’ai essayé de faire avaler à ce garçon du camembert qui pue et il trouvait cela ignoble ! Fort heureusement, le camembert n’est pas anti-écologique. Du moins, à ma connaissance !

Votre sœur, Juliette Nothomb écrit elle aussi, mais dans un tout autre registre. Elle vient de publier un livre de cuisine autour de vous et de votre œuvre. Titre : La Cuisine d’Amélie », éditions Albin Michel. Un recueil de recettes aux petits oignons. Vous qui êtes gourmande, vous n’ignorez pas que l’un des plus gros pollueur au monde, c’est l’industrie de la viande. Les écologistes disent qu’il vaut mieux manger deux fois par semaine de la très bonne viande, provenant d’animaux élevés dans la nature, plutôt que de la viande en stabulation deux fois par jour …

C’est une évidence ! J’adore la viande en ce qui me concerne mais si j’en mange deux fois par jour, c’est le bout du monde ! A la base, ce n’est même pas par conviction écologique, c’est par paresse ! Moi, avant que je cuisine un truc, j’y vais à reculons. Résultat quand je mange de la viande, c’est au restaurant.

De la viande de Kobé, par exemple. Une spécialité japonaise. Particularité : la chair de ce bœuf est massée à la bière !

Miam ! J’avoue que j’adore ça ! J’ai peur que cette viande ne soit pas très écolo, mais bon, c’est un de mes pêchés mignons ! Je tiens à préciser d’ailleurs que dans le livre de Juliette, on trouve que des recettes respectueuses de l’environnement. Il n’y a pratiquement pas de plats à base de viande proposés au fil des pages !

Votre recette bio préférée ?

Les spaghettis de courgettes ! Je dis bien DE courgettes ! Ce ne sont pas des pâtes mais des émincés de courgettes ! Des filaments coupés comme des spaghettis. Cuit à la vapeur, c’est excellent. Avec un nappé de coulis de poivron rouge et de tomates, c’est encore meilleur !

Quels conseils donneriez-vous à ceux et celles qui n’ont pas encore compris qu’il fallait agir – et vite - pour la planète ?

Il faut voir au moins une fois dans sa vie une déchetterie pour comprendre que nous ne pouvons plus continuer ainsi. C’est vrai que je suis un peu dingue en matière de tri sélectif. Je mets en effet mes boîtes vides dans d’autres boîtes vides pour être sûre que cela prenne le moins de place possible dans les poubelles ! D’accord, vous n’êtes pas forcé d’aller jusque-là mais en tout cas, vous vous devez de vous poser toujours la question avant de jeter quelque chose…

Vous avez d’ailleurs, je crois un pourrissoir à la maison ?

Mon Dieu qu’on a pu se moquer de moi quand j ‘ai fait cette révélation. J’ai, en effet, tendance à trouver que certains fruits comme les raisins, les bananes, les cerises, les poires sont meilleures quand ils sont blets, voire plus que blets. Non seulement, je ne les jette pas lorsqu’ils commencent à avoir un aspect douteux mais je les chéris d’autant plus.

Ce sont les mouches qui doivent être contentes chez vous ?

Les mouches s’en réjouissent effectivement !

Et qu’en est-il de vos choix cosmétiques et vestimentaires. Optez-vous plutôt pour des produits garantis sans substances chimiques et avez-vous boycotté le cuir ?

Je n’ai jamais possédé un vêtement en cuir ! Il est vrai que je passe très peu de temps – et je le regrette d’ailleurs - dans les magasins de vêtements ou de cosmétiques. Je crois tout simplement que par inadvertance, je suis assez écolo par le peu que je consomme ! Je mets de la bête crème Nivéa sur ma peau sans savoir ce que cela vaut écologiquement !

Donc une Amélie, en blouson de cuir noir, ce n’est pas pour demain ?

Je n’y ai jamais pensé ! Mais maintenant que vous le dites, c’est vrai que ce sont des bêtes ! D’un autre côté, je ne suis pas sûre que ça m’irait ! Allez savoir pourquoi ?

Vous portez très bien le noir Amélie, à quand le vert ?

(rires) Le vert ça me va comme un pied ! Je ne serai pas écolo jusque-là ! Ce n’est pas possible !

La crise, cela vous inquiète ?

Bien sûr, je pense aux gens qui vont trinquer. Mais en même temps, je me dis que c’est probablement l’occasion ou jamais de revoir les choses à la base. Soyons optimistes, cela va forcément aboutir à une nouvelle donne purificatrice !

Propos recueillis par Yolaine de La Bigne et Frank Rousseau