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 [Le Point.fr] Mini interview

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5 participants
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Fred
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Fred


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[Le Point.fr] Mini interview Empty
MessageSujet: [Le Point.fr] Mini interview   [Le Point.fr] Mini interview EmptyVen 15 Aoû 2008 - 15:07

Rentrée littéraire - Amélie Nothomb : L'écriture est la vie
14 août 2008

Depuis la parution, en septembre 1992, d'« Hygiène de l'assassin », il n'y a pas de rentrée littéraire sans un roman d'Amélie Nothomb. « Le fait du prince », qui sort le 21 août chez Albin Michel, est le 17e à paraître pour ce rendez-vous d'automne. Droite, courtoise, dotée d'une diction et d'une clarté sidérantes, l'écrivain nous a accordé une interview... princière !
Propos recueillis par Marie-Françoise Leclère


Le Point : Etes-vous toujours aussi graphomane ?
Amélie Nothomb : Je vais vous donner tous les chiffres : « Le fait du prince » est le 61e de mes livres et le 63e est en train. J'écris 3,7 romans par an, les uns à la suite des autres. En décembre, je relis tout ce que j'ai écrit dans l'année et je choisis ce qui sera publié l'année suivante, toujours parmi les récents. Je ne retourne jamais dans les vieilleries.

Cela nous vaudra-t-il un jour une déferlante d'inédits ?
Je ne vais pas cesser d'écrire et mourir tout de suite n'est pas dans mes projets, mais j'ai déjà pris toutes les mesures, y compris testamentaires, pour que mes inédits ne soient jamais publiés. Il n'est pas exclu qu'au moment de ma mort j'aie complètement sombré dans l'oubli, ce qui réglerait la question. Mais, comme on ne peut pas tout à fait écarter la possibilité que quelques tordus se souviennent de moi, je me suis prémunie. Je suis absolument pour la souveraineté des volontés de l'auteur. Même s'il se trompe.

Qu'est-ce qui vous détermine au moment du choix ?
Ni une humeur ni un état d'âme, plutôt une vision d'ensemble. Je choisis en fonction de mes livres antérieurs, avec l'envie d'atteindre de nouvelles frontières. C'est territorial, un peu comme Napoléon qui prendrait une carte et se demanderait quel pays il va conquérir l'année suivante.

Vous parlez en stratège...
Certainement. Je dis conquête. Mais en ce qui concerne le public la comparaison ne tient pas. Ce serait trop beau ou trop laid si l'on pouvait savoir d'avance ce qui va plaire et à qui. La publication est une conquête en forme de questionnement : qui vais-je conquérir avec ça ?

Beaucoup de jeunes, dit-on.
Pas exclusivement. Mais on remarque plus les jeunes, parce qu'il est dans leur nature de se faire remarquer.

Une fois choisi le manuscrit que vous remettrez à votre éditeur en mars suivant, le retravaillez-vous beaucoup ?
Non. Je travaille énormément au moment de l'écriture, mais quand l'accouchement est fini et que je suis enceinte du livre suivant, c'est-à-dire dès le lendemain, je considère qu'il est trop tard. Si je n'ai pas réussi à investir dans un livre tout l'amour et tout le soin nécessaires lorsque je l'écrivais, c'est que ça n'en valait pas la peine. Je ne crois pas beaucoup aux corrections ultérieures. Bien sûr, il y a toujours de petites bagarres avec mon éditeur à propos de tel ou tel détail, mais ça devient de la diplomatie, de la politique.

Décrivez-moi une de vos journées...
Je crains d'être désespérante parce que mon rituel ne change pas. C'est vraiment devenu un rythme biologique ! Je me réveille tous les jours à 4 heures du matin et, même si je suis fatiguée, la machine fonctionne : je me mets à écrire, toujours sur des cahiers à spirale et à petits carreaux, en papier recyclé, toujours avec des Bic cristal, à encre bleue. J'enchaîne avec le courrier et, en saison, avec les interviews. Pour le reste, j'ai une vie amoureuse importante, des amis, je fais les courses, la vaisselle, la lessive et quand je me couche à minuit je suis claquée. Mes nuits sont si courtes que je n'ai même plus le temps d'être insomniaque et que je rêve parfois d'orgie de sommeil. Mais je ne peux pas ne pas écrire.

Qui est Baptiste Bordave, le héros du « Fait du prince » ?
C'est un imposteur. A la suite d'un coup du sort ou d'un complot, il usurpe une identité et ce qu'il vit est irrésistible. A sa place j'aurais fait la même chose. En plus, il usurpe l'identité d'un mort, ce qui est quand même moins grave : un mort n'a plus grand-chose à faire de son identité. Plus sérieusement, je crois que nous sommes tous à des degrés divers, et en particulier les écrivains, des imposteurs. En tout cas, moi je me sens tout le temps coupable d'imposture et je vis dans la terreur absurde d'être dénoncée. L'absurdité tenant au fait que tout le monde sait que je suis un imposteur puisque je suis écrivain. Que pourrais-je être d'autre ? Il y a autre chose, peut-être, dans ce prénom de Baptiste qui s'est imposé. Quand je suis née, mes parents étaient persuadés d'avoir un garçon qu'ils auraient appelé Jean-Baptiste. Pour une fille, ils n'avaient rien prévu... Mais j'aime bien Amélie, ça fait soubrette.

Avez-vous été de ces enfants précoces qui se lancent très tôt dans l'écriture ?
Non. J'appartiens à une famille où la littérature est vénérée, les écrivains considérés comme des dieux. Comment aurais-je osé me comparer à ces gens-là ? En revanche, je me racontais continuellement des histoires, j'avais une épopée dans la tête. C'était génial, j'adorais m'isoler, je me mettais sous un drap parce que, là, l'histoire marchait mieux. Puis, à 12 ans, plus rien. Silence. Le récit s'était arrêté. J'ai eu l'impression d'une chute, d'une perte d'identité, d'être morcelée alors qu'avant ce récit continuel m'unifiait. A 17 ans, j'ai lu Nietzsche et Rilke. Une illumination : j'ai compris que la question était mal posée. Oui, j'avais le droit d'écrire, pas parce que j'avais du talent, mais parce que c'était une nécessité vitale. Je m'y suis mise et, miracle, l'ancien récit a repris sous forme écrite. La vie est tellement mieux avec lui. J'ai 41 ans, il y a donc vingt-quatre ans que j'écris sans interruption, à l'exception d'un dimanche matin où j'avais décidé de dormir ou de lire au lit, comme une personne normale. Ç'a été l'horreur, un sentiment de dépossession totale. J'avais 30 ans et je n'ai plus jamais recommencé.

Pourquoi avez-vous choisi de faire des études de philologie ?
Pour Nietzsche, qui était philologue de formation. C'est très prétentieux de dire ça, mais c'est un auteur qui a terriblement compté pour moi, qui m'a donné mon identité. J'ai commencé par « Le crépuscule des idoles » et je suis tombée sur cette phrase : « A l'école de la guerre qu'est la vie, ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort. » Cette phrase a été un tel choc pour moi que j'ai lu toute l'oeuvre et opté pour la philologie, qui, en Belgique et en Allemagne, fait l'objet d'une agrégation particulière. Ces études me convenaient parce que j'étais passionnée par le latin et le grec ancien. A 16 ans, je parlais latin.

D'où venait ce goût ?
Etant fille de diplomate, au fil des postes de mon père, au Bangladesh, en Asie du Sud-Est, je n'avais suivi que des cours par correspondance. J'avais donc pu choisir et approfondir mes matières favorites en toute liberté. Au risque d'apparaître comme une vieille réac, je suis consternée par la disparition de leur apprentissage dans les lycées et collèges. Pour moi, c'est une aberration. En tant qu'écrivain, je dois plus au grec ancien et au latin qu'à tout ce que j'ai pu étudier dans ma vie. C'est l'école par excellence de la syntaxe et de l'économie de langage. Les ruptures de construction, la concision, c'est là qu'on les apprend.

Quel était votre sujet de thèse ?
« Les intransitivations chez Bernanos », une insolence de ma part. Simplifions. J'appartiens à l'une des grandes familles politiques de Belgique qui a toujours incarné la droite catholique. A 17 ans, je débarque dans ce pays que je ne connais pas et j'ai un mouvement de recul quand je découvre mes vieilles tantes : je décide donc d'aller à l'université sans Dieu et non à l'université catholique. Ma famille est scandalisée et l'université sans Dieu aussi, qui se demande ce que je fais là. Pour comble, je choisis Bernanos comme sujet de thèse. Si je cherchais à avoir « le cul entre deux chaises », je n'aurais pas pu trouver mieux. Moralité : j'ai été seule à un point extraordinaire pendant mes années d'université. J'en ai amèrement souffert mais, grâce à ça, j'ai beaucoup travaillé.

Avez-vous été analysée ?
Non. Dans mon cas, il y a trop de travail. Si je m'allonge sur le divan, je ne me relève plus.

Comment trouvez-vous vos impeccables titres ?
« Hygiène de l'assassin », mon manifeste littéraire, mon premier roman paru et le onzième que j'écrivais, a commencé par le titre. Je me suis dit que je devais écrire un livre qui s'appellerait « Hygiène de l'assassin », à moi de me débrouiller. C'est la seule fois. Pour les autres, je procède comme les mamans des Esquimaux. Je ne sais pas de quoi je tombe enceinte, je fais mon travail et quand le bébé naît je lui donne un nom en fonction de la tête qu'il a.

Souffrez-vous des mauvaises critiques ?
Pas tellement. D'abord parce que j'avais d'emblée compris qu'il y en aurait. Ensuite parce que je les compare aux propos d'une de mes grand-mères qui était d'une méchanceté célèbre. A mon arrivée en Belgique, à 17 ans, j'étais complexée et mal dans ma peau. Lorsqu'elle m'a vue, elle m'a dit : « Eh bien, ma petite, j'espère que tu es intelligente, parce que tu es tellement laide ! » Le traumatisme a été épouvantable. Mais le bon côté de l'affaire, c'est qu'une critique dégueulasse-et j'en ai eu quelques-unes-m'apparaît comme de la gnognotte à côté de ma grand-mère... « Ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort. » C'est exactement ça. Donc, merci à ma grand-mère !


Voici le lien : http://www.lepoint.fr/actualites-chroniques/amelie-nothomb-l-ecriture-est-la-vie/989/0/266915

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Mentheuse

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MessageSujet: Re: [Le Point.fr] Mini interview   [Le Point.fr] Mini interview EmptyVen 15 Aoû 2008 - 20:48

J'aime bien cette interview, tiens.
Merci Fred! :]
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Sine

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MessageSujet: Re: [Le Point.fr] Mini interview   [Le Point.fr] Mini interview EmptySam 16 Aoû 2008 - 12:58

Merci pour le lien
Sourire
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MissTik

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MessageSujet: Re: [Le Point.fr] Mini interview   [Le Point.fr] Mini interview EmptySam 16 Aoû 2008 - 13:31

Merci Fred Sourire
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eve

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MessageSujet: Re: [Le Point.fr] Mini interview   [Le Point.fr] Mini interview EmptyDim 17 Aoû 2008 - 13:54

interview intéressante


merci fred Sourire
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MessageSujet: Re: [Le Point.fr] Mini interview   [Le Point.fr] Mini interview Empty

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