| | Son succès | |
| | Auteur | Message |
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Cin
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| Sujet: Son succès Mer 6 Fév 2008 - 17:33 | |
| Bonjour tout le monde. Etant donné que je suis en dernière année, je dois faire un travail de fin d'étude sur un sujet qui nous plait beaucoup, et j'ai choisi Amélie Nothomb. Je n'avais franchement pas beaucoup d'idée pour la problématique, mais un jour une amie m'a dit qu'elle ne comprenait pas pourquoi elle connaissait autant de succès car pour elle, ses livres ne sont pas à la hauteur. J'ai donc choisi comme problématique, pourquoi Amélie Nothomb connait un tel succès. Je dois donc expliquer en 15 pages minimum pourquoi elle a du succès. Je n'ai pas vraiment fini mais je serais très contente d'entendre vos avis là-dessus. J'ai fait une première partie pour parler de ses romans, le contenu etc, et une deuxième pour sa médiatique, comment elle apparait à l'écran etc. Merci pour la lecture et si vous voulez bien parler du sujet, ce serait tout simplement génial | |
| | | nausicaa
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| Sujet: Re: Son succès Mer 6 Fév 2008 - 19:26 | |
| Question qui parait vraiment compliquée si tu ne veux pas tomber dans les clichés. Bien sûr, tu as d'un côté la construction d'un personnage médiatique, apparaissant dans des émissions nombreuses, avec un "style" très identifiable, qui fait qu'on n'a jamais l'impression, avec AN, de se trouver devant "Madame-tout-le-monde". C'est un vrai personnage, avec ses excès. Il y a en plus cette (fausse) proximité avec ses lecteurs : les séances de dédicaces nombreuses, la correspondance... qui font que nombre de lecteurs sont autant attachés à la personne d'AN qu'à ses livres, qui ne sont dès lors qu'une des facettes de la séduction qu'elle exerce. Autant qu'un écrivain, elle est une "star". La sortie de ses livres, rituelle, en août de chaque année, est d'ailleurs un peu organisée comme la sortie d'un nouvel album de Mylene Farmer. Le fait qu'AN ait écrit des livres autobiographiques renforce à mon avis le phénomène. Ce sont généralement ces livres-là qui ont le plus de succès : ce n'est pas seulement parce qu'ils seraient meilleurs que les autres. Mais ils lèvent un coin du voile sur la personne d'Amélie, et donnent l'impression d'un certain accès à son intimité, ce qui relance la dévotion. Ta question est plus difficile si on l'étudie du strict point de vue des livres eux-mêmes. En fait, on peut voir les choses sous plusieurs angles. Qu'est-ce qui, dans les livres d'AN, explique leur succès ? Soit tu tentes de démontrer que le succès vient du fait que ce sont des grands livres de la littérature, mais c'est foireux, parce que les critères pour définir un grand livre sont assez approximatifs, et qu'en plus, ce sont rarement les chefs-d'oeuvre de la littérature qui se vendent le mieux. Soit tu prends les choses par l'extrême inverse : les livres d'AN se vendent bien, parce que c'est de la littérature commerciale. Mais qu'est-ce que de la littérature commerciale ? C'est le point de vue que défend R. Campagnoli dans un article consacré à Mercure. En voici la référence complète, qui peut éventuellement t'être utile : Ruggero CAMPAGNOLI, « Mercure d’Amélie Nothomb au sommet de la tour livresque », dans Les Lettres belges au présent. Actes du Congrès des Romanistes allemands, Université d’Osnabrück, du 27 au 30 septembre 1999, Frankfurt am Main, Peter Lang, « Studien und Dokumente zur Geschichte der Romanischen Literaturen », 2001, pp. 309-318. A mon avis, la question de la littérature commerciale est elle aussi délicate. D'abord parce que je suppose que ce n'est pas le point de vue que tu cherches à défendre. En plus, cet article savant, qui s'emploie vraiment à prouver cette hypothèse, ne me paraît déjà pas vraiment convaincant. Or il est écrit par un universitaire chevronné : au stade d'études où tu te trouves, il te sera sans doute difficile de faire mieux! Bon, alors comment expliquer le succès à partir des livres en eux-mêmes ? Si tu pars du principe qu'il n'y a pas de recette miracle pour le succès littéraire, tu peux peut-être essayer d'analyser différentes caractéristiques de l'écriture nothombienne qui fidélisent le lecteur. Quelques exemples auxquels je pense : - l'humour - la brièveté des histoires - le fait que certaines caractéristiques se retrouvent d'un livre à l'autre. C'est un peu comme si on achetait la suite d'une histoire qui nous a plu. - l'exotisme (je pense aux histoires qui se passent en Chine et au Japon). - le fait que ces livres ne parlent à peu près jamais de l'actualité, des problèmes du monde... On est dans une forme d'évasion pure (même si les personnages nothombiens ont évidemment, leurs propres problèmes). ... Voilà, j'espère que ces quelques idées pourront t'aider. | |
| | | CelSiuS
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| Sujet: Re: Son succès Mer 6 Fév 2008 - 21:01 | |
| A la liste des exemples, je rajouterais (si tu me le permets) le fait que les lecteurs sont en majorité assez jeunes et qu'Amélie Nothomb traite souvent de sujets se rapportant à l'adolescence ou au jeune âge adulte avec son lot de souffrance et, que toute qualité littéraire mise à part, il peut y avoir un phénomème d'identification.
CelSiuS | |
| | | nausicaa
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| Sujet: Re: Son succès Mer 6 Fév 2008 - 21:23 | |
| Je trouve cette question de l'identification très intéressante, parce que je ne suis justement pas sûre qu'elle fonctionne tout à fait. Or c'est bien un des ressorts traditionnels du succès littéraire, en particulier auprès des ados. Bien sûr, il y a le cas massif de Antéchrista, avec lequel tous les ados et ex-ados remarquent subitement qu'ils sont ou qu'ils ont été la Blanche d'une méchante Christa. Le cas des récits autobiographiques d'AN est déjà plus complexe : on a de l'empathie pour AN, on souffre avec elle ou on rit avec elle, mais est-ce que c'est vraiment de l'identification ? Il faudrait prendre les livres au cas par cas, mais je vois difficilement un processus d'identification dans Péplum, dans Les Combustibles ou dans Mercure, pour ne prendre que les exemples qui me viennent spontanément en tête. Evidemment, je pars sans doute de mon propre ressenti de lectrice, il faudrait voir comment chacun a lu ces livres. Mais la question de l'identification est justement intéressante, parce que c'est, à mes yeux du moins, vraiment une question.
Une suggestion, Cin : tu devrais peut-être élaborer un questionnaire que tu soumettrais aux membres du forum (pas obligés de répondre, bien sûr), pour voir les réponses qui reviennent le plus souvent lorsqu'on leur demande ce qu'ils aiment dans les livres d'AN. Ca ne remplacera évidemment pas ton propre travail d'analyse, mais tu auras peut-être des pistes à creuser et, si tu obtiens des réponses nombreuses (tu n'es pas obligée de te limiter aux membres de ce forum), tu pourrais même peut-être utiliser explicitement ton questionnaire/sondage dans ton travail. | |
| | | CelSiuS
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| Sujet: Re: Son succès Jeu 7 Fév 2008 - 12:42 | |
| - nausicaa a écrit:
- Je trouve cette question de l'identification très intéressante, parce que je ne suis justement pas sûre qu'elle fonctionne tout à fait. Or c'est bien un des ressorts traditionnels du succès littéraire, en particulier auprès des ados.
Bien sûr, il y a le cas massif de Antéchrista, avec lequel tous les ados et ex-ados remarquent subitement qu'ils sont ou qu'ils ont été la Blanche d'une méchante Christa. Le cas des récits autobiographiques d'AN est déjà plus complexe : on a de l'empathie pour AN, on souffre avec elle ou on rit avec elle, mais est-ce que c'est vraiment de l'identification ? Il faudrait prendre les livres au cas par cas, mais je vois difficilement un processus d'identification dans Péplum, dans Les Combustibles ou dans Mercure, pour ne prendre que les exemples qui me viennent spontanément en tête. Evidemment, je pars sans doute de mon propre ressenti de lectrice, il faudrait voir comment chacun a lu ces livres. Mais la question de l'identification est justement intéressante, parce que c'est, à mes yeux du moins, vraiment une question.
Une suggestion, Cin : tu devrais peut-être élaborer un questionnaire que tu soumettrais aux membres du forum (pas obligés de répondre, bien sûr), pour voir les réponses qui reviennent le plus souvent lorsqu'on leur demande ce qu'ils aiment dans les livres d'AN. Ca ne remplacera évidemment pas ton propre travail d'analyse, mais tu auras peut-être des pistes à creuser et, si tu obtiens des réponses nombreuses (tu n'es pas obligée de te limiter aux membres de ce forum), tu pourrais même peut-être utiliser explicitement ton questionnaire/sondage dans ton travail. Oui, tu as raison Nausicaa, tous les livres ne sont pas à mettre au même niveau en ce qui concerne l'identification. Je pensais essentiellement, comme tu l'as cité d'ailleurs, à Antéchrista, mais aussi à Robert des noms propres. Ma "réflexion" s'appuie essentiellement sur ma rencontre depuis plusieurs années avec des lecteurs dans les files d'attente des dédicaces (il faut occuper les temps d'attente de plus en plus longs, alors j'observe, j'écoute -big brother, c'est moi- je tchatche aussi) et sur les réactions observées sur des forums. En résumé, celà n'engage que moi, tous les livres ou Amélie parle de pb relationels avec les autres, de problèmes avec son propre corps et d'anoréxie, de la laideur aussi, provoquent chez certains lecteurs, plus que de l'empathie. Je maintiens l'emploi du mot "identification". CelSiuSPS: piouf... 10 lignes d'affilée! Je vais boire un café! | |
| | | nausicaa
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| Sujet: Re: Son succès Jeu 7 Fév 2008 - 19:31 | |
| - CelSiuS a écrit:
- nausicaa a écrit:
- Je trouve cette question de l'identification très intéressante, parce que je ne suis justement pas sûre qu'elle fonctionne tout à fait. Or c'est bien un des ressorts traditionnels du succès littéraire, en particulier auprès des ados.
Bien sûr, il y a le cas massif de Antéchrista, avec lequel tous les ados et ex-ados remarquent subitement qu'ils sont ou qu'ils ont été la Blanche d'une méchante Christa. Le cas des récits autobiographiques d'AN est déjà plus complexe : on a de l'empathie pour AN, on souffre avec elle ou on rit avec elle, mais est-ce que c'est vraiment de l'identification ? Il faudrait prendre les livres au cas par cas, mais je vois difficilement un processus d'identification dans Péplum, dans Les Combustibles ou dans Mercure, pour ne prendre que les exemples qui me viennent spontanément en tête. Evidemment, je pars sans doute de mon propre ressenti de lectrice, il faudrait voir comment chacun a lu ces livres. Mais la question de l'identification est justement intéressante, parce que c'est, à mes yeux du moins, vraiment une question.
Une suggestion, Cin : tu devrais peut-être élaborer un questionnaire que tu soumettrais aux membres du forum (pas obligés de répondre, bien sûr), pour voir les réponses qui reviennent le plus souvent lorsqu'on leur demande ce qu'ils aiment dans les livres d'AN. Ca ne remplacera évidemment pas ton propre travail d'analyse, mais tu auras peut-être des pistes à creuser et, si tu obtiens des réponses nombreuses (tu n'es pas obligée de te limiter aux membres de ce forum), tu pourrais même peut-être utiliser explicitement ton questionnaire/sondage dans ton travail. Oui, tu as raison Nausicaa, tous les livres ne sont pas à mettre au même niveau en ce qui concerne l'identification. Je pensais essentiellement, comme tu l'as cité d'ailleurs, à Antéchrista, mais aussi à Robert des noms propres. Ma "réflexion" s'appuie essentiellement sur ma rencontre depuis plusieurs années avec des lecteurs dans les files d'attente des dédicaces (il faut occuper les temps d'attente de plus en plus longs, alors j'observe, j'écoute -big brother, c'est moi- je tchatche aussi) et sur les réactions observées sur des forums. En résumé, celà n'engage que moi, tous les livres ou Amélie parle de pb relationels avec les autres, de problèmes avec son propre corps et d'anoréxie, de la laideur aussi, provoquent chez certains lecteurs, plus que de l'empathie. Je maintiens l'emploi du mot "identification".
CelSiuS
PS: piouf... 10 lignes d'affilée! Je vais boire un café! Merci pour toutes ces précisions, CelSiuS ! Je n'ai pas grand-chose à ajouter : je suis d'accord avec ce que tu écris. Ah, un ptit détail quand même : j'ai l'impression (mais c'est sans doute un ressenti très personnel) que les livres entièrement dialogués, par leur structure dialogique même, ne favorisent pas l'identification. Parce qu'on ne connaît des personnages que leurs paroles, qu'on n'a pas accès à leurs pensées et que finalement, on reste assez extérieur à leur joute verbale. Même si on peut se dire "quel salaud, ce Tach ! Nina a bien raison", ça ne crée pas une identication à Nina pour autant, mais juste un intérêt pour la manière dont elle conduit Prétextat à avouer le meurtre de Léopoldine. | |
| | | Cin
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| Sujet: Re: Son succès Sam 9 Fév 2008 - 14:33 | |
| Merci beaucoup pour vos réponses, je viendrai répondre demain, je suis malade -_-' alors le répit que j'ai pour vous répondre est court ^^ J'espère que ça ira mieux demain, parce que moi aussi je veux partager mes idées ^^ En tout cas, merci pour votre dévouement | |
| | | nausicaa
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| Sujet: Re: Son succès Mar 12 Fév 2008 - 18:06 | |
| Encore une petite idée, qui explique peut-être en partie aussi le succès des livres d'AN. Comme CelSiuS, je m'appuie sur des échos glanés pendant les heures de file aux séances de dédicaces. Beaucoup de gens parlent de la richesse du vocabulaire employé dans les livres d'AN. Il y a en fait un contraste entre des histoires qui sont relativement simples (racontables en 150 pages et se répétant pour partie d'un livre à l'autre) et le recours à un vocabulaire nettement plus raffiné et recherché. Les phrases sont généralement simples, fluides, mais AN intègre quelques mots qui nécessitent un passage par le dictionnaire. Il n'y a pas de frein réel à la compréhension (il ne faut pas relire 5 fois pour comprendre), donc ces mots ne sont pas rébarbatifs. Et même mieux : ils donnent un certain cachet au livre parce qu'ils font "littéraires". On sort souvent de la lecture d'un livre d'AN en ayant ajouté deux ou trois mots à son vocabulaire - le genre de mots qu'on est fier de connaître. Encore une fois, tout dépend de la perception de chacun, mais j'ai parfois été étonnée de voir que des ados, qui renaclent généralement à ouvrir un dictionnaire, trouvent au contraire ça super quand il s'agit de comprendre le mot compliqué dans le roman d'AN; Inversement, ça donne aussi de l'eau au moulin de ses détracteurs. Une de mes amies, qui n'apprécie pas vraiment AN, m'a déjà dit plusieurs fois qu'elle l'imaginait bien, penchée sur son dictionnaire avant de commencer un nouveau livre et se demandant "Alors, quel mot rare vais-je utiliser cette fois-ci ?"
Bref, c'est peut-être une piste intéressante pour toi, Cin, parce que là, tu sors de l'étude des thèmes et du contenu pour travailler l'écriture et le style. | |
| | | CelSiuS
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| Sujet: Re: Son succès Mar 12 Fév 2008 - 20:13 | |
| - nausicaa a écrit:
- Encore une petite idée, qui explique peut-être en partie aussi le succès des livres d'AN.
Comme CelSiuS, je m'appuie sur des échos glanés pendant les heures de file aux séances de dédicaces. Beaucoup de gens parlent de la richesse du vocabulaire employé dans les livres d'AN. Il y a en fait un contraste entre des histoires qui sont relativement simples (racontables en 150 pages et se répétant pour partie d'un livre à l'autre) et le recours à un vocabulaire nettement plus raffiné et recherché. Les phrases sont généralement simples, fluides, mais AN intègre quelques mots qui nécessitent un passage par le dictionnaire. Il n'y a pas de frein réel à la compréhension (il ne faut pas relire 5 fois pour comprendre), donc ces mots ne sont pas rébarbatifs. Et même mieux : ils donnent un certain cachet au livre parce qu'ils font "littéraires". On sort souvent de la lecture d'un livre d'AN en ayant ajouté deux ou trois mots à son vocabulaire - le genre de mots qu'on est fier de connaître. Encore une fois, tout dépend de la perception de chacun, mais j'ai parfois été étonnée de voir que des ados, qui renaclent généralement à ouvrir un dictionnaire, trouvent au contraire ça super quand il s'agit de comprendre le mot compliqué dans le roman d'AN; Inversement, ça donne aussi de l'eau au moulin de ses détracteurs. Une de mes amies, qui n'apprécie pas vraiment AN, m'a déjà dit plusieurs fois qu'elle l'imaginait bien, penchée sur son dictionnaire avant de commencer un nouveau livre et se demandant "Alors, quel mot rare vais-je utiliser cette fois-ci ?"
Bref, c'est peut-être une piste intéressante pour toi, Cin, parce que là, tu sors de l'étude des thèmes et du contenu pour travailler l'écriture et le style. Je trouve que dans ses derniers livres, Amélie emploie moins de mots neccessitant un passage par le dictionnaire. Est-ce mon vocabulaire qui s'enrichit ou celui d'Amélie qui s'appôvrit??? Je suis parfois étonnée de la façon dont elle emploie ces "fameux" mots. Elle utilise un mot savant dans une phrase claire et limpide, et juste derrière, elle "case" un terme un peu argotique! J'ai souvenir d'un de ses livres (désolée, chais pu lequel c'est ) ou elle arrive à caser 2 fois en quelque pages "rouler une pelle", avec une naïveté incroyable (à mon sens), comme les petits enfants quand ils découvrent un nouveau mot et qu'ils le répètent sans cesse! CelSiuS | |
| | | nausicaa
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| Sujet: Re: Son succès Mar 12 Fév 2008 - 20:21 | |
| - CelSiuS a écrit:
-
Je trouve que dans ses derniers livres, Amélie emploie moins de mots neccessitant un passage par le dictionnaire. Est-ce mon vocabulaire qui s'enrichit ou celui d'Amélie qui s'appôvrit??? J'espère ne pas briser tes rêves si je dis qu'à mon avis, c'est plutôt Amélie qui recourt moins souvent à un vocabulaire peu usité ces derniers temps . Encore que, dans Ni d'Eve ni d'Adam, y avait quand même de quoi faire. Peut-être est-ce le signe qu'elle éprouve moins maintenant le besoin de s'affirmer par ce procédé. A condition bien sûr qu'elle soit consciente d'employer des mots rares : si elle-même les emploie tous les jours, elle a peut-être une vue déformée sur la chose. - CelSiuS a écrit:
- Je suis parfois étonnée de la façon dont elle emploie ces "fameux" mots. Elle utilise un mot savant dans une phrase claire et limpide, et juste derrière, elle "case" un terme un peu argotique!
J'ai souvenir d'un de ses livres (désolée, chais pu lequel c'est ) ou elle arrive à caser 2 fois en quelque pages "rouler une pelle", avec une naïveté incroyable (à mon sens), comme les petits enfants quand ils découvrent un nouveau mot et qu'ils le répètent sans cesse! C'est vrai que le plus recherché voisine avec le plus euh... basique (???!!!???). je suis tout à fait d'accord avec toi. Autre exemple : l'emploi de l'expression "à fond", notamment dans Cosmétique. Textor : "Alors tu doutes encore [désolée j'ai un trou et pas le livre sous la main ]. Jérôme : à fond !" | |
| | | Cin
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| Sujet: Re: Son succès Jeu 14 Fév 2008 - 21:45 | |
| Voila je suis guérie :D
Alors merci beaucoup pour vos réponses, moi je pense que le succès vient de ses livres c'est sûr, tout les sujets et les caractéristiques de ses romans, l'amour, la mort, elle parle souvent de religion aussi, elle met des expressions latines, enfin toutes des petites particularité qui font qu'on aime ses romans... mais les médias véhiculent une image quand même excentrique, et certains m'ont déjà dit qu'il la trouvait tout simplement cinglé pour tout ce qu'elle dit à la télévision. Tout le monde connait son nom, mais il n'y en a moins qui connaissent ses livres. Je suis toujours en train de travailler la dessus, me faut minimum 15 pages. J'ai pensé lui écrire mais j'ose pas trop. Enfin merci tout le monde, et si vous avez encore des suggestions, j'y regarderai bcp plus vite qu'avant vu ma génial triple gastro
Bizou | |
| | | nausicaa
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| Sujet: Re: Son succès Lun 18 Fév 2008 - 19:43 | |
| Si tu abordes déjà les thèmes de l'amour et de la mort, je ne vois pas comment tu pourrais avoir des problèmes pour arriver à 15 pages ! Pour la question de la religion : est-ce que je peux te demander de quoi tu comptes parler ? j'avoue que je ne vois pas vraiment le lien entre les allusions religieuses et le succès des livres. | |
| | | Cin
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| Sujet: Re: Son succès Mar 19 Fév 2008 - 22:40 | |
| Et bien dans le succès de ses livres, les thèmes abordés font partie du succès je suppose, mais il y a aussi des petites particularités qui se trouvent dans chaque livre, comme le latin et la religion, ce qui ne montre pas son succès, mais qui fait partie du livre en lui même Je ne sais pas trop, j'ai eu du mal a parler de la religion, mais elle en parle dans chaque livre, je voulais juste le souligner | |
| | | nausicaa
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| Sujet: Re: Son succès Mer 20 Fév 2008 - 17:13 | |
| - Cin a écrit:
- Et bien dans le succès de ses livres, les thèmes abordés font partie du succès je suppose, mais il y a aussi des petites particularités qui se trouvent dans chaque livre, comme le latin et la religion, ce qui ne montre pas son succès, mais qui fait partie du livre en lui même
Je ne sais pas trop, j'ai eu du mal a parler de la religion, mais elle en parle dans chaque livre, je voulais juste le souligner OK, je crois que je comprends mieux. Donc, tu parles de la religion parce que c'est un thème important chez AN, mais tu ne fais pas de lien entre ce thème et son succès. C'est bien ça ? Une autre question (je suis très curieuse , mais tu n'es pas obligée de me répondre ) : qu'est)ce que tu veux dire quand tu parles du "latin" qui se trouve dans beaucoup de livres ? des citations en latin ? ou autre chose ? | |
| | | Cin
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| Sujet: Re: Son succès Sam 23 Fév 2008 - 14:52 | |
| En effet, je ne fais pas de lien direct avec son succès Je veux parler des expressions latines qu'elle met fréquemment et aussi de nombreuses petites choses mythologique, que ce soit des personnages ou de histoires Désolé du retard | |
| | | nausicaa
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| Sujet: Re: Son succès Sam 23 Fév 2008 - 15:03 | |
| Désolée d'insister à nouveau, mais vraiment tu m'intrigues, parce que je n'ai jamais remarqué un usage fréquent du latin dans les livres d'AN. Je pense au jeu de mots sur "memento mori" dans Stupeur, mais rien d'autre. Est-ce que tu peux me donner un ou deux autres exemples, histoire d'éclairer ma lanterne désespérément éteinte ? | |
| | | Cin
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| Sujet: Re: Son succès Sam 23 Fév 2008 - 16:05 | |
| Bien sur, je les ai tous relu pour en être bien sur alors je ne saurais plus dire dans quel livre c'est Vox populi, vox dei Post hoc ergo propter hoc Vanitas vanitatum sedomnia vanita Margaritas ante porcos La dernière venant d'hygiène de l'assassin, mais je n'en suis plus sûr Pour la mythologie, le titre les catilinaires, et elle parle aussi d'Euridice et d'Iseuthe Ce n'est que de mémoire, j'ai simplement perdu mes notes, donc désolé pour la non précision | |
| | | nausicaa
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| Sujet: Re: Son succès Sam 23 Fév 2008 - 16:27 | |
| Merci pour ces exemples. Attention toutefois à ne pas être trop affirmative : les citations latines que tu donnes sont assez courantes (tu les trouveras toutes, je crois, dans les pages roses du dictionnaire Larousse). Quant au titre les Catilinaires, ce n'est pas de la mythologie : c'est un titre qui vient du latin, oui, mais c'est le titre d'un discours de Cicéron, qui n'est pas un personnage mythologique (c'est un titre dont on a un peu parlé sur le fil de discussions "le titres des romans", si ça t'intéresse). Eurydice : le mythe d'Orphée et Eurydice est grec à l'origine, même si les Romains l'ont repris. Iseult : là, ce n'est même plus antique. ça appartient aux légendes médiévales, je ne suis pas sûre qu'on puisse vraiment parler de "mythologie". Enfin bref, ce n'est pas fondamental, c'est juste histoire d'être précis | |
| | | Cin
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| Sujet: Re: Son succès Dim 24 Fév 2008 - 19:50 | |
| Oui je suis tout a fait daccord pour Cicéron, je l'étudie cette année, j'ai pas voulu le mettre dans mythologie mais le titre que j'avais mis c'était culture greco-latine, en effet j'ai pas précisé que ça venait du grec ou du latin. Les expressions sont surement dans le dictionnaire, je ne le nie pas, mais elle les utilise beaucoup plus souvent que d'autres écrivains je trouve. J'ai un petit renseignement hors sujet à demander vous ne savez pas a partir de combien d'exemplaires vendus on peut appelé un roman, un best-seller? | |
| | | nausicaa
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| Sujet: Re: Son succès Lun 25 Fév 2008 - 12:23 | |
| - Cin a écrit:
- Les expressions sont surement dans le dictionnaire, je ne le nie pas, mais elle les utilise beaucoup plus souvent que d'autres écrivains je trouve.
C'est vrai que les livres d'AN font souvent référence à sa culture gréco-latine. Je crois me souvenir qu'elle s'en est déjà expliquée en itw en disant notamment que pour elle qui était née au Japon et avait vécu loin de l'Europe pendant toute sa jeunesse, le latin et le grec, c'est un peu une fascination pour ses racines. Quand je disais que les expressions latines qu'elle utilise sont d'un usage courant, je pensais en fait à la différence entre ces expressions et le latin que tu retrouves, par exemple, dans Le Nom de la Rose d'Umberto Eco. Dans ce livre-là, tu trouves des phrases entières en latin et il faut être plutôt fin latiniste pour les comprendre. Evidemment, le contexte n'est pas du tout le même que celui des livres d'AN : pour les moines du Moyen Âge qui sont les personnages principaux de ce livre, parler en latin, c'était plutôt normal (du moins dans certains contextes). Mais pour ce qui concerne les expressions latines dans les romans d'AN, je crois qu'il n'y a même pas nécessairement besoin d'avoir fait du latin pour les comprendre, parce qu'elles sont (relativement) couramment employées par des locuteurs francophones. - Cin a écrit:
- J'ai un petit renseignement hors sujet à demander vous ne savez pas a partir de combien d'exemplaires vendus on peut appelé un roman, un best-seller?
Je ne suis pas sûre qu'il y ait un nombre d'exemplaires fixe pour parler de best-seller. Et puis ça dépend aussi du public cible. On parle souvent d'AN comme d'un auteur de best seller, mais je suppose que si Mary Higgins Clark, Stephen King ou J.K. Rowling vendaient le même nombre de livres qu'elle, on parlerait pour eux de "flop" ou de "déclin", parce qu'ils sont censés toucher un "marché" beaucoup plus large. | |
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