Toulouse 20/10/2011

Toujours coiffée de son gibus, le cou orné d'un boa froufroutant, Amélie Nothomb a fait une entrée tonique hier au Forum Fnac, où l'attend comme toujours un public dense. Elle vient parler de son dernier ouvrage au titre très freudien : « Tuer le père ». Spirituelle, pleine de répartie, elle répond à l'attendue question sur la publication régulière d'un roman par an : « J'en écris quatre par an. Mais par un réflexe de survie, je n'en publie qu'un. Je ne veux pas inonder le marché de tout ce que j'écris. Sinon, j'en serais à mon soixante-dixième livre publié »….Ca commence bien. Les oreilles se tendent.

Sara, 19 ans, prépare comme sa voisine, Marianne, un BTS de secrétaire d'édition. Assise par terre, l'ouvrage en main, elle précise : « j'ai commencé par « Acide sulfurique », dont le professeur de français nous avait parlé. J'ai continué par « Stupeur et tremblements ». J'aime bien les récits de sa vie à Tokyo ».

Sandra est secrétaire. C'est une fan d'Amélie Nothomb. « J'ai commencé à lire à la trentaine. « Les Catalinaires » m'a donné envie de lire. Je me suis décarcassée pour donner les enfants à garder. Je suis venue d'Aucamville pour la voir. J'ai déjà lu le roman. J'espère qu'elle acceptera de me le dédicacer ». Rolande est psychologue et psychanalyste. C'est une grande lectrice : Elle dévore quatre à cinq livres par mois. De ceux d'Amélie, elle dit : « chaque livre est une découverte. La fin est toujours inattendue ». Amrane est professeur à la retraite. Il lit autant que ses moyens le lui permettent. Plutôt des essais politiques ou sociologiques. Amélie sera sa récréation